Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Aurelia Saladin personnifie le proverbe : à 26 ans, une fois son diplôme d’opticienne en poche, la jeune femme est pressée de se mettre à son compte. Imaginant une entreprise unipersonnelle, elle a déjà trouvé le bien immobilier qui lui convient : un magasin d’optique à reprendre. La CC Centre est, elle aussi, déjà sur les rangs et soutient son projet de reprise. Mais les choses se passent autrement. Le local lui passe sous le nez et ni la banque ni la CC Centre ne sont favorables à la création pure et simple d’une nouvelle entreprise. Aurelia Saladin continue de chercher des solutions pour réaliser son rêve, et elle en trouve une.
Mais reprenons depuis le début. « Tout d’abord, on va bien sûr directement à la banque pour obtenir un prêt. Là, ils ont beaucoup ri. J’ai donc cherché d’autres possibilités et, en faisant des recherches, je suis tombée sur la CC Centre. » Celle-ci encourage l’idée initiale de reprise d’un commerce. Mais comme ce commerce a déjà été vendu, Aurelia Saladin doit se mettre à la recherche de nouvelles voies pour réaliser son rêve. C’est alors qu’un bâtiment neuf avec des locaux commerciaux attire son attention à la gare d’Arlesheim. Aurelia Saladin flaire le potentiel de cette situation et élabore un nouveau plan d’affaires, « je savais pourtant bien que la CC Centre était réticente à l’idée de créer une nouvelle entreprise ». Cette fois, sa persévérance a été payante, car lorsqu’elle a soumis son nouveau plan à la CC Centre, le collaborateur responsable a réagi positivement et a permis, à l’interne, l’approbation du cautionnement. Quelques mois plus tard, en 2013, Aurelia Saladin a ouvert le magasin SichtArt Optik Doppmann Sàrl.
À partir de là, l’entreprise n’a cessé de progresser. Elle a renoncé à l’idée d’une entreprise unipersonnelle dès 2014, lorsqu’elle a embauché son premier employé. D’autres collaborateurs suivirent et c’est en 2018, lorsque le propriétaire de l’entreprise concurrente du village parti à la retraite, qu’elle décida de racheter le magasin « pour éviter que la concurrence ne finisse par s’installer ». Crédit et montant du cautionnement furent augmentés et, en 2019, l’équipe comptait dix collaborateurs. « J’ai été étonnée de la simplicité de la collaboration avec la CC Centre. Dure dans les affaires, certes, mais toujours à la recherche de solutions, avec un contact très personnel et sympathique. On ne peut pas imaginer mieux. »
Aurelia Saladin déborde d’énergie. Actuellement, elle est en congé maternité suite à la naissance de son deuxième enfant. Il se passe beaucoup de choses partout. L’entreprise continue de croître d’année en année. Le facteur limitant est la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. « Nous formons maintenant nous-mêmes des apprentis et espérons ainsi pouvoir les recruter. Mais la recherche d’apprentis est également difficile ». Cependant, Aurelia Saladin ne serait pas tout à fait Aurelia Saladin si elle se laissait décourager par cette situation.
Aurelia Saladin, SichtArt Optik SA
